Le 13 février 2022, me voilà dans l’avion en direction de Reykjavik, la capitale de l’Islande. La plupart des Islandais habitent cette ville. Le reste du pays est quasiment désertique, d’autant plus en cette saison. Le pays compte en effet seulement 300 000 êtres humains (soit l’équivalent de la ville de Strasbourg) et… 450 000 moutons. À peine arrivée, j’en prends très rapidement la mesure, quand je vois la taille de l’aéroport. C’est maintenant parti, pour un roadtrip de 10 jours, de la péninsule de Snaefellsnes jusqu’à la majestueuse montagne Vestrahorn.
Sommaire
- Jour 1 : Reykjavik
- Jour 2 : Péninsule de Snaefellsnes
- Jour 3 : le Cercle d’Or
- Jour 4 : Skógafoss, Seljalandsfoss, et Vík í Mýrdal
- Jour 5 : Jökulsárlón, Diamond Beach, et Vestrahorn
- Les informations pratiques (hôtels, voiture, prix)
- Comment s’équiper en Islande ?
Jour 1 : Reykjavik
Pour ce premier jour, j’ai exploré les rues de la fameuse capitale Reykjavik, sous son manteau de neige, qui semble presque provinciale à côté des autres grandes villes d’Europe.
Jour 2 : Péninsule de Snaefellsnes
Pour cette 2ème journée, direction la péninsule de Snaefellsnes par la route n°1. Première étape à l’Église Noire de Budir. Il est très difficile de trouver des informations historiques sur cet endroit. Cependant, l’esthétisme du lieu vaut clairement le détour.
Direction ensuite le stratovolcan (c’est-à-dire un volcan qui s’est formé par plusieurs éruptions) Snaefellsjökull, si caractéristique et immortalisé par Jules Verne dans son roman » Voyage au Centre de la Terre « . Il est vraiment impressionnant, et culmine à 1446 mètres.
Jour 3 : le Cercle d’Or
Une journée pour découvrir « l’incontournable » Cercle d’Or d’Islande.
La journée commence à Thingvellir, la vallée du Parlement : le lac Thingvallavatn et le Parc National de Thingvellir, lieu de l’antique Parlement en plein air des anciens vikings, sont des lieux sacrés pour les Islandais.
Place ensuite à une petite randonnée pour découvrir la cascade de Brúarárfoss (je suis bien contente de juste devoir l’écrire, et non d’avoir à prononcer son nom…). Située entre Thingvellir et Geysir, c’est un véritable joyau encore assez méconnu (enfin tout est relatif, disons un peu moins connu que le reste.) Pour l’atteindre et l’admirer, nous sommes obligés de marcher, ce qui limite le nombre de visiteurs. Concernant l’aspect pratique, il faut donc se garer sur la route 37 au niveau de la rivière où se trouvent un parking et des indications. Après avoir garé votre véhicule sur le parking, vous allez devoir emprunter le passage canadien et vous aurez alors 3,2 km de marche le long d’un sentier simple et plat. Il faut compter environ 45 minutes de marche l’été, un peu plus l’hiver quand la neige et le verglas sont présents. Après plus d’un kilomètre, vous allez traverser une petite rivière et ensuite pénétrer dans un petit-bois de bouleaux (quelque chose de suffisamment rare en Islande pour le remarquer.) Quelques centaines de mètres plus loin, on trouve la première cascade, celle de Hlauptungufoss, puis quelques centaines de mètres après on trouve celle de Miðfoss. Vous allez ensuite continuer pour enfin atteindre la chute de Brúarafoss !
Après cette fantastique randonnée, j’ai repris la route jusqu’à la zone géothermique de Geysir, qui a donné son nom au phénomène géologique, où vous pourrez admirer le jet du Strokkur toutes les 5 à 10 minutes. En toute transparence, je n’ai pas trouvé ça exceptionnel. Cependant, ce serait quand même dommage de le rater, mais ayez en tête que vous n’y resterez clairement pas plus de 30 minutes !
La journée touche presque à sa fin, et je fais un arrêt à la grande cascade de Gullfoss, « la chute d’or », déversant majestueusement les eaux de la rivière Hvita dans une gorge bordée d’orgues basaltiques.
Et pour finir, je suis allée me prélasser dans les sources chaudes du Secret Lagoon. Un moment de pur bonheur ! En 1891, en s’appuyant sur les propriétés géothermiques de la région de Fluðir, les Islandais ont construit ce grand bassin avec une eau entre 38 et 40° ce qui en fait la plus ancienne piscine naturelle de tout le pays. Ce lieu est beaucoup plus authentique et naturel que son grand frère le Blue Lagoon. De plus, il y a plusieurs sources chaudes autour : Vaðmálahver, Básahver, et Litli Geysir. Un sentier pédestre est construit tout autour de la piscine afin que vous puissiez regarder en toute sécurité les sources d’eau bouillonnantes et jaillissantes de celle-ci.
Jour 4 : Skógafoss, Seljalandsfoss, et Vík í Mýrdal
Pour cette nouvelle journée, je pars à la découverte des fameuses cascades de Skógafoss et de Seljalandsfoss sur la route de Skaftafell. Que dire, si ce n’est qu’elles sont vraiment impressionnantes et majestueuses ! Les images parlent mieux que les mots…
Direction maintenant la petite ville de Vík í Mýrdal, et arrêt dans un café vraiment insolite : le Skool Beans ! C’est un des rares torréfacteurs du pays, et sûrement le seul de la côté sud. Leur café est tout simplement excellent. Ils font également des pâtisseries et des bagels pour les plus gourmands d’entre nous. Cet endroit est vraiment unique et quasiment perdu au milieu de « rien » (ou de tout en fait… Question de point de vue). La gérante est adorable, et son chat Jeff l’est tout autant ! Bref, je ne peux que vous conseiller de vous y arrêter si vous voyagez en Islande, l’expérience y est unique.
Ensuite, place à une balade sur la plage pas comme les autres, au pied des falaises de Reynisfjall. Le panorama est juste grandiose. Ici, le sable est noir, car il est fait de lave, et plus précisément de basalte. Au milieu des flots, des aiguilles rocheuses surgissent. Selon le folklore islandais, ces grandes colonnes de basalte étaient autrefois des trolls essayant de tirer des navires vers le rivage. Cependant, un soir, ces trolls sont sortis tard dans la nuit et la lumière de l’aube les auraient transformés en pierre. Les rafales de vent sont aussi violentes que fréquentes et ajoutent une note dramatique à ce décor, empreint de mystère. En 1991, National Geographic a d’ailleurs élu Reynisfjara comme l’une des 10 plus belles plages non-tropicales au monde. Mais garde aux vagues mortellement dangereuses, appelées « sneaker waves » ! Elles peuvent apparaître quand on s’y attend le moins, même les jours tranquilles. Il est conseillé aux visiteurs de ne jamais tourner le dos aux vagues et de garder une distance de sécurité d’au moins 30 mètres.
Jour 5 : Jökulsárlón, Diamond Beach, et Vestrahorn
Route vers le lagon glaciaire de Jökulsárlón, où le glacier Breidarmerkurjökull donne naissance aux icebergs qui dérivent vers l’océan. Vous aurez peut-être la chance de croiser des petits phoques qui parcourent la lagune !
À côté de Jökulsárlón, de l’autre côté de la Ring Road, se trouve une autre merveille : la plage de diamants ou Diamond Beach. Son nom est très représentatif. En effet, sur cette plage, les diamants auxquels on fait référence sont en fait des blocs de glace de taille plus ou moins importante. C’est le seul endroit au monde où ce phénomène existe.
Je poursuis mes découvertes en me dirigeant maintenant vers de la mystérieuse montagne de Vestrahorn et la plage de Stokksnes. Ici, les falaises vertigineuses viennent rencontrer la plage de sable noir. En raison de sa forme sous certains angles, on l’appelle aussi « la montagne de Batman ». Cette étape était l’objectif final de mon roadtrip, et clairement un endroit spectaculaire. L’avantage en hiver, c’est qu’il n’y avait personne. On imagine aisément des scènes de films ici (d’ailleurs, je crois que des scènes de GOT ont été tournées ici). Cette montagne de 454m de haut a environ 10 millions d’années. La région a été l’une des premières à être colonisée en Islande par des Irlandais et des Norvégiens. Et en l’an 800, les Vikings s’y sont installés. J’adore m’imaginer leur vie à cette époque quand je vais dans ce genre d’endroits, ça fait toujours drôle de se dire que l’on foule le même sol.
Les aurores boréales
À peine arrivée à l’hôtel de Hornafirði, une nouvelle aventure se profile : l’observation de mes premières aurores boréales. Et quel spectacle ! En Islande, il n’est pas forcément évident d’en voir, même en hiver. En effet, de nombreuses conditions doivent être réunies, dont un ciel dégagé… Et je vous le donne en 1000, ce n’est pas courant ici ! Pour optimiser vos chances d’en apercevoir, je vous conseille l’application « My Aurora Forecast », disponible gratuitement sur smartphone (sans certaines options). Vous y trouverez les informations essentielles, comme l’indice KP, la couverture nuageuse, les prévisions, et même une partie « meilleurs emplacements » qui permet de voir en temps réel les lieux idéaux pour voir une aurore boréale. La « carte des aurores » permet de voir en temps réel l’évolution de la situation. Si un nuage vert ou encore mieux, rouge, est sur votre destination, alors il y a des chances de voir des aurores boréales.
Les jours suivants… Où j’ai beaucoup moins de choses à raconter !
Et à partir de ce moment-là… Le drame, hahaha ! Ce qui devait arriver arriva, nous n’avons eu que des tempêtes, avec impossibilité de conduire, et interdiction de sortir des hôtels pour une bonne partie du pays. C’est quelque chose à laquelle nous étions préparés, mais pour être honnête la déception était quand même là. Mais cela fait partie du jeu quand on se rend dans ce type de pays, et d’autant plus en hiver ! Et heureusement, j’avais bien profité les jours précédents. Alors si je n’avais ne serai-ce qu’un conseil à vous donner, c’est que s’il fait beau, PROFITEZ-EN pour faire un maximum de découvertes et expériences ! Car ce n’est vraiment pas garanti que ça dure… 🙂
Les informations pratiques (hôtels, voiture, prix)
Location de voiture
Le 4×4 est obligatoire en Islande si l’on veut profiter pleinement, d’autant plus en hiver avec des pneus cloutés. Nous avions un Ford Kuga loué à Átak Car Rental. Tout s’est bien déroulé.
Hôtels / B&B : voici la liste des lieux où nous avons dormi. Je ne les conseille pas particulièrement, mais je ne les déconseille pas non plus. Ils sont pour la plupart d’entre eux très standards, et ok « juste pour dormir ». Mais je n’ai clairement pas tout misé dessus pour ce séjour étant donné les prix qui grimpent vite en flèche. Comptez minimum 100€/nuit en cette saison (petit-déjeuner compris).
- Guesthouse Aurora à Reykjavík
- Arnarstapi Center Hotel & Guesthouse à Snæfellsbær (initialement réservé mais annulé pour cause de tempête)
- Hafnarfjall Hótel à Borgarnes
- Stracta Hotel à Hella
- Hof I hotel à Öræfi
- Hotel Hofn à Hornafirði
- Puffin Hotel à Vík
Comment s’équiper en Islande ?
Pour profiter pleinement de votre séjour dans le Grand Nord, il est important d’être bien équipé. Selon un dicton norvégien, « Il n’y a pas de mauvais temps, il n’y a que du mauvais équipement ». C’est d’autant plus vrai en Islande que vous pouvez rencontrer les 4 saisons dans une même journée.
Vêtements à prévoir
- Une paire de chaussures de randonnée
- Des paires de chaussettes (de préférence en laine)
- Une veste imperméable
- Une veste chaude type doudoune
- Des pulls en laine ou polaires.
- Des tee-shirts (privilégier la laine de mérinos)
- Un sous-pull ou tee-shirt à manches longues
- Un pantalon de randonnée / ou pantalon de ski
- Un sur-pantalon imperméable et respirant
- Un caleçon long ou paire de collants à porter sous le pantalon (pour les plus frileux)
- Un maillot de bain
- Une paire de gants, un bonnet de laine et un cache-col chaud et coupe-vent, une cagoule
- Une paire de chaussons / tongues (pour les hôtels ou en sortant de la tente)
Accessoires
- Des lunettes de soleil haute protection
- Une trousse de pharmacie personnelle / premiers secours
- Une serviette de toilette
- Une lampe frontale
- Un couteau (à mettre dans votre bagage en soute)
- Savon pour le corps et shampooing
- Protection solaire
- Une gourde de 1 litre (minimum)
- Des sacs plastiques pour l’étanchéité de vos affaires
- Des bâtons de marche (facultatif)
- Crampons (facultatifs)
Les photos bonus…